Chapitre 3

 

Immeuble – Quartier malfamé

Garret et Sharon poussèrent la porte d'un appartement à l'abandon qui devait avoir servi de squat à une bande de vagabonds, si l'on considérait ce qu'ils avaient laissé derrière eux. Garret leva le bras, regarda le cadran de son portable et secoua la tête :

« - Si je veux avoir une chance de capter quelque chose, il faut qu'on sorte d'ici.

- Ce serait trop risqué ! Marcus et ses sbires sont là, dehors ! Si ils mettaient la main sur nous, je n'ose imaginer ce qu'ils te feraient… – Elle baissa les yeux. – Peut-être que si on montait au dernier étage ?

- Nous n'aurions pas plus de succès. Hhhhh... – Garret s'adossa au mur et se laissa glisser sur le sol poussiéreux. – Pour le moment, j'aimerais que tu me parles de ce Marcus. Tu as éludé la question depuis qu'on est ici. C'est lui le type qui te bat ?

- Non. – Sharon plaça ses mains dans les poches arrière de son jean et commença à déambuler de droite à gauche et de gauche à droite. – Marcus n'est qu'un homme de main. Le bras droit de… de Lucas. Quand je l'ai connu… j'étais seule et désespérée. Il m'a recueilli, s'est occupé de moi… Je lui dois tant…

- Et tu crois que c'est une raison de le laisser te traiter… comme un objet ?

- C'est ce que nous sommes à ces yeux ! Toi, moi et le reste du monde… - Elle arrêta sa ronde et s'accroupit en face de Garret. – Il est le mal, un serviteur des ténèbres. – Elle s'agenouilla et posa ses mains sur les genoux de son compagnon. – J'ai peur de ne pouvoir lui échapper… »

La voix de Sharon vacilla et ses yeux se remplirent de larmes. Garret, ému par sa détresse, ne savait que répondre. Lui-même commençait à avoir peur de ce dénommé Lucas. Ce n'était pas tant les paroles de la jeune femme, mais le ton de sa voix qui l'avait impressionné. Il ressentait de l'angoisse et elle grandissait. Ne soit pas idiot ! Un serviteur des ténèbres… Et pis quoi encore ?! Tu n'es pas dans un film d'épouvante, mais dans la vraie vie !

« - Il est si dangereux ? – La jeune femme regarda Garret droit dans les yeux le regard humide.

- Tu n'as pas idée… Aides-moi, je t'en prie… »

Garret tendit ses bras à la jeune femme qui vint se blottir tout contre son torse. Il n'entendait rien, mais il savait qu'elle sanglotait en silence. Alors, il commença à lui caresser les cheveux, à la bercer avec douceur, tout en lui susurrant des paroles apaisantes. Il posa sa tête contre la sienne puis lui embrassa le front. Sharon leva les yeux, resta un moment à fixer ceux de Garret et bientôt leurs lèvres se rencontrèrent. Ce fut d'abord un petit baiser, simple et tendre. Mais ensuite, il se transforma en un véritable baiser, passionné, désespéré, comme si il ne leur restait plus que ce moment là, cet unique instant. Le jeune anthropologue se sentait brûler d'un désir ardent, jamais il n'avait éprouvé une telle sensation. Il avait chaud, très chaud. Ses mains qui enserraient le visage de Sharon descendirent jusqu'à son cou si délicat. Il ressentit alors une vive brûlure aux doigts. Il retira aussitôt ses mains avec un cri de douleur. Il regarda Sharon et sa mine assombrie, avant de remarquer cette lueur rouge à la base de sa nuque qui s'intensifiait sous sa longue chevelure dorée :

« - Qu'est-ce… que… ?

- Garret… Je t'en prie… Ne sois pas effrayé… - Elle lui parlait à nouveau au bord des larmes.

- C'est quoi ce truc dans ton cou ? C'est quoi !! – Sharon souleva ses cheveux, laissant apparaître une crête qui descendait jusqu'au niveau de ses épaules. Garret observait le cou de la femme qu'il venait d'embrasser, totalement sidéré.

- Je… Je ne suis pas… humaine. Je viens… d'une autre dimension. Chez moi, les hommes nous transforment en esclaves dé… – Elle s'arrêta là. Garret la dévisageait comme si il s'agissait d'un monstre. Jamais elle n'avait lu un tel effroi dans le regard d'un homme. Elle s'avança, dépitée – Garret…

- Ne me touche pas ! – Fit-il dans un mouvement de recul. – Ne. Me. Touche. Pas. »

Le jeune homme ouvrit la porte et sortit de l'appartement. Sharon, le moral au plus bas, ne tenta pas de le retenir. Lucas le lui avait bien dit. Les hommes de ce monde ne pourraient jamais l'accepter, ni la comprendre. Elle ne pourrait leur inspirer au mieux que des pensées obscènes, au pire, du dégoût. Pourtant, elle avait tant voulu croire que Garret fût différent des autres. A croire qu'elle était destinée à rester auprès de Lucas. Oui. Tu as gagné Lucas. Je rentre .

 

Garret venait de franchir la porte du grenier de l'immeuble désaffecté. Dans son esprit, tout était sans dessus dessous. Une créature qui venait d'une autre dimension. C'était quoi ce délire ? Il faisait un mauvais rêve, ce ne pouvait être vrai ! Il s'approcha de l'unique fenêtre de l'endroit, recouverte par des toiles d'araignées. Il balaya tout ça par quelques coups de main et frotta la vitre crasseuse. D'ici, il avait une vue d'ensemble sur la rue. Des mendiants, des filles paumées, des drogués, il y en avait dans tous les coins, impossible de ne pas les remarquer. De là haut, Garret les considérait d'un tout nouvel œil. Ils avaient l'air si petits, si misérables. C'était horrible d'en arriver là. Par quels calvaires avaient-ils dû passer ? En fait, il s'agissait de personnes, d'êtres vivants, comme lui. Alors il se sentit soudainement sale, vraiment sale. Qu'avait-il fait pour eux ? Qu'avait fait ses semblables ? Rien. Ou plutôt, si, ils avaient fermé les yeux devant tant de misère et ne les avaient jamais rouvert. Et lui, ne valait guère mieux. Ils en sont arrivés là parce que personne ne leur a tendu la main quand ils en avaient besoin… J'ai été idiot ! Sharon… Peut importe ce qu'elle est, je n'ai pas le droit de l'abandonner, elle est comme tous ces gens. Elle a besoin d'aide… De mon aide… Il tourna les talons, prêt à repartir, quand il se ravisa. Il regarda à nouveau à travers les carreaux et ne put que constater qu'il n'avait pas rêvé. Sharon était sortie du bâtiment. Elle allait se mettre droit dans la « gueule du loup ».

 

Ruelle

Marcus discutait avec l'un de ses hommes au milieu de la chaussée quand un autre l'interpella. Quelle ne fut pas sa surprise de découvrir qu'il tenait par le bras la garce qui ne cessait de lui causer des ennuis et particulièrement avec Lucas. Il s'avança jusqu'à eux et toisa la dissidente avec mépris. Il la haïssait depuis le premier jour. Sa beauté si parfaite, son odeur si enivrante, son charme si envoûtant, tout cela l'écoeurait. Jamais il n'avait vu Lucas aussi faible devant quelqu'un, jamais. A présent, les affaires ne marchaient plus aussi bien qu'avant et c'était de sa faute, sa faute à elle. Tu ne perds rien pour attendre, salope !

« - Beau travail Owen.

- Il n'y est pour rien. C'est moi qui me suis rendue. – Répondit Sharon sur ton insolent. Marcus la gifla aussitôt.

- Tu ne parles que si je t'y autorise ! Et le type qui était avec elle ?

- On ne l'a pas trouvé.

- Peu importe… Je vais te ramener à la maison Sharon. Et sois-en sûre, ta vie telle que tu la connaissais avant est bel et bien terminée. Lucas a pris de nouvelles dispositions. Tu risques d'avoir une belle surprise… »

Un sourire victorieux s'était dessiné sur ses lèvres quand il avait prononcé ces dernières paroles, laissant un sentiment de malaise s'installer dans le cœur de la pauvre blonde. Ceci n'avait pas échappé à Garret qui observait la scène depuis un chemin adjacent. Il devait faire quelque chose pour la sortir de ce mauvais pas. Elle lui avait fait promettre de ne pas appeler la police, mais là, il ne pouvait pas faire autrement. Peut-être qu'elle ne pourrait pas retenir Marcus et ses comparses bien longtemps puisque le fameux Lucas avait l'air d'avoir le bras long, mais ça suffirait pour mettre Sharon à l'abri, quelque part loin d'ici. Il tâta sa veste en jean à la recherche de son téléphone quand il sentit un objet froid contre sa nuque :

« Jetez-moi ça parterre. »

Garret obtempéra et se leva à la demande de son agresseur. Tous deux partirent rejoindre le petit groupe qui retenait Sharon. A la vue du garçon, celle-ci détourna le regard. Que faisait-il ici ? Pourquoi n'était-il pas resté caché ?

 

Appartement des Oswald

Une théière fumante reposait sur le plan de travail de la cuisine. Fergus s'en empara et se dirigea vers la table où il avait dressé un plateau de trois tasses. Il versa le liquide encore frémissant dans chacune d'elles, avant de porter le plateau au salon. Morgan et Gabe, assis sur des coussins autour de la table de séjour, jouaient aux échecs :

« - Messieurs, le thé est servi.

- Encore une minute, Fergus. – Répondit Morgan la tête reposant sur ses mains serrés. – Voyons, voyons… Oui… – Il prit son Roi et renversa la dernière Tour de Gabe. – Echecs et… Echecs et Mat !

- Non ! C'est pas vrai ! Mais comment tu fais ?! C'est la cinquième partie que tu gagnes…

- Que veux-tu p'tit frère, je suis imbattable. – Répondit Morgan le sourire aux lèvres et en haussant les épaules. – Bon allez, viens. Fergus nous attend. »

Les deux frères se levèrent et vinrent s'installer à la table de salle à manger. Morgan ajouta un sucre et un peu de lait à son thé, tandis que Gabriel se jeta sur l'assiette de gâteaux moelleux aux noix de pécans. Il avait entendu dire que c'était une spécialité de la région et avait demandé à Fergus de le lui en acheter. Puis soudain, sans crier gare, ses voix se manifestèrent.

 

Ténèbres… Ténèbres et Néant… Le Néant…

 

Gabe était devenu blanc comme un linge. La mort rôdait. Il éprouvait de l'angoisse. Cette même angoisse qui venait vous prendre quand vous saviez votre fin proche. Et il savait que la mort frapperait Garret si il ne tentait rien. Car c'était bien de Garret qu'il s'agissait. Cela, il en était persuadé. Alarmé par la mine de son frère, Morgan l'interpella à deux ou trois reprises avant d'obtenir une réponse :

« - Ce sont tes voix, c'est ça ?

- Garret est en danger de mort !

- Qu'est-ce que tu racontes ?! On ne va pas revenir là-dessus.

- Ecoutes, je sais ce que je dis ! Ce matin je me suis trop attardé sur ce « ténèbres » et je n'ai pas fait attention ! L'important n'était pas ça, mais ce froid, ce malaise qui m'a envahi. Garret venait de me parler de cette fille qu'il venait de rencontrer. C'est à cet instant que ce sentiment de danger s'est emparé de moi ! Et quand il m'a touché l'épaule ça a tout déclenché ! – Il se leva. – Tout ceci à un rapport avec cette fille. C'est d'elle que vient le danger !

- D'accord… d'accord… Calmes-toi Je… Il y a un moyen de vérifier si ce que tu dis est vrai.

- Et comment comptez-vous faire ? – Intervint Fergus.

- Viens-là, Gabe. Viens t'asseoir. – Le garçon reprit sa place à côté de son aîné. – Maintenant, donnes-moi ta main.

- Mais…

- Fais ce que je te dis. »

Gabe tendit la main à son frère qui la serra entre les siennes. Morgan ferma les yeux et inspira fortement. Le tout était de se détendre et de se concentrer. Faire le vide. Oui. Tu dois faire le vide. Respires calmement et tout se passera bien. Oui. Il y eut alors comme un flash et Morgan atterrit dans un endroit au paysage fantomatique. Il ne discernait que des silhouettes extrêmement floues d'êtres qui remuaient de façon saccadée et il y avait toutes ces couleurs qui ne cessaient de tournoyer et de tournoyer. C'était à la fois étrange et déroutant. Morgan avait l'impression de naviguer sur un océan déchaîné, il ressentait les symptômes du mal de mer et ses yeux le dévoraient tant ces lumières étaient vives. Puis, Il se retrouva brusquement près de ce qui lui sembla être un comptoir, mais il ne pouvait le jurer tant les images changeaient constamment de formes. C'était comme si il était la proie d'une puissante drogue, en plein trip. Deux visages parfaitement clairs s'imposèrent alors à lui. L'un était celui de Garret et l'autre celui d'une fille dont les yeux émettaient une mystérieuse lueur spectrale violacée. Le décor changea à nouveau pour le plonger dans la pénombre. Ce changement radical lui procura aussitôt un sentiment de bien être bien que des milliers de points colorés dansaient encore devant ses yeux. Une fois habitué, il put distinguer une chose difforme qui semblait repliée sur elle-même. Malheureusement, un nouveau flash se produisit et il fut projeté dans un autre endroit. Bizarrement, il avait l'impression d'avoir déjà vu ce lieu, mais avec ces distorsions continues et l'obscurité, il ne pouvait l'affirmer. Il cligna des yeux et constata qu'il se trouvait à présent devant une grande porte à l'enseigne lumineuse. La lumière s'accentua et devint si blanche qu'il lui devint impossible de la supporter. Il souffrait atrocement et clore les paupières n'y changeait rien. La lumière ne semblait pouvoir être arrêtée par quoi que ce soit. Il fut à nouveau propulsé dans la pénombre. Encore ébloui, la mystérieuse forme qu'il avait aperçu peu de temps avant, lui apparut comme auréolée. Il revint brusquement dans la réalité, totalement déboussolé. Fergus était à ses côtés et Gabe avait posé ses deux mains sur ses épaules. Il le dévisageait avec une certaine appréhension :

« - Ca va ?

- Oui… Oui… Je crois que j'ai revécu la rencontre de Garret avec cette fille, Sharon. Ensuite… Ensuite… Je ne sais pas. Tout était tellement flou.

- Attendez. Vous savez contrôler vos visions ? – Questionna Fergus pour le moins surpris.

- Oui… Mais là… là je ne comprends pas. Je n'ai même pas réussi à lire le nom de la boîte où est allé Garret.

- Tu as vu la façade?

- Oui.

- Alors tu pourrais la reconnaître ?

- Je ne sais pas Gabe… Je ne peux pas l'expliquer… Je n'ai pas compris ce qui s'est produit.

- Vous ne maîtrisez peut-être pas encore assez bien vos visions.

- Non, vous ne comprenez pas, Fergus ! Les lieux, les visages, tout était irréel ! Comme avec un miroir déformant. – Morgan attrapa sa tête entre ses mains. - Hier encore mes visions étaient parfaitement normales…

- Que venez-vous de dire ?

- Que mes visions étaient encore normales… ?

- Hier…. Je pense savoir ce qui vous arrive. – Morgan regarda son majordome d'un air incrédule. – Nos mésaventures de ces dernières semaines et… surtout l'hospitalisation de Mademoiselle Eleanor vous ont ébranlé. Et il se trouve que vos visions sont interdépendantes de vos émotions. Une goutte de trop et c'est le court-circuit. Je pense que c'est ce que vous venez d'expérimenter.

- Et que dois-je faire dans ce cas ?

- Rien, à part attendre que les choses s'arrangent d'elles-mêmes.

- Oui, mais Garret n'a pas toute la nuit ! – Insista Gabe qui sentait la menace se faire plus lourde.

- Lawson est une petite ville. Les night-clubs ne peuvent être bien nombreux. Je propose que nous demandions au Capitaine Patterson de nous en faire une liste et ensuite, nous nous rendrons sur place. Qui sait, peut-être Monsieur Morgan reconnaîtra-t-il la façade ou l'enseigne de l'établissement ? »

Les trois hommes se regardèrent d'un air entendu et quittèrent aussitôt l'appartement.

 

Ruelle

Ce dernier coup de poing porté à son estomac. Ca en était plus qu'il ne pouvait supporter. Garret se tordit en deux et cracha ce qu'il lui restait de ses poumons. Il se sentait incapable de se redresser cette fois-ci. Il avait beau le vouloir de toutes ses forces. Il n'avait plus conscience de son corps tant il était meurtri. La seule chose qui le maintenait probablement sur ses jambes, et encore, c'était ces deux espèces de larbins qui le retenaient par les épaules. Marcus et son immonde sourire arrogant approcha l'oreille du pauvre Garret :

« Vous n'auriez pas dû jouer à superman… Voyez ce que vous m'obligez à faire… Cette pute n'en vaut même pas la peine… - Lui murmura-t-il.»

Mais Garret n'écoutait plus vraiment. Il se sentait sombrer. Il eut vaguement l'impression qu'on le traînait et ce fut les ténèbres.

 

QG des mercenaires

Le grand écran central affichait la liste des boîtes de nuit que comptait la ville de Lawson. Le sergent Sean Erickson cliqua sur le premier nom en haut du moniteur :

« - Le Heavenly . Il a ouvert l'année dernière. Le patron est un ancien barman qui s'est mis à son propre compte. Aucun événement marquant… Ah ! L'établissement n'est ouvert qu'aux personnes d'un certain standing. On peut l'éliminer celui-là.

- Ok, suivant. – Formula simplement Gabe. »

A l'autre bout du boomker, Fergus s'entretenait avec le capitaine Pattersen. Celui-ci ne paraissait pas vraiment enthousiasmé par la tournure de la conversation :

« - Un entraînement demande beaucoup de travail et de temps. Une chose que moi et mes hommes n'avons pas. Surtout maintenant.

- Comment ça ?

- Pendora est dans la place. Nous avons confirmation qu'ils se trouvent à La Nouvelle-Orléans en ce moment même.

- Je vois… Mais ils doivent pouvoir se défendre seuls dans le cas où vous ne pourriez le faire. Je pensais pouvoir le leur épargner. Mais force est de constater qu'avec leurs nouveaux pouvoirs ils seront toujours en contact avec le danger. Et soyez sûr que cela ne vous prendra pas autant de temps que vous ne l'imaginez. Ils ont hérité des capacités physiques de leur mère. Ils ne seront jamais aussi forts, je vous l'accorde. Mais c'est là, c'est en eux. Ils apprendront vite, très vite même.

- … … J'accepte de les entraîner. Mais je me réserve le droit d'abandonner si j'ai le moindre doute quant au temps que cela prendra.

- Marché conclut. »

Scott Patterson inclina la tête pour sceller le pacte. La voix de Morgan s'éleva. Il priait les deux hommes de le rejoindre. Ce fut Erickson qui le premier prit la parole :

« - Alors voilà Capitaine. Il y a exactement cinq boîtes à Lawson. Nous en avons éliminé deux. Ce qui limite nos investigations au nombre de trois. Comment procédons-nous ?

- Je propose de nous séparer en deux groupes. Sean. Tu prends Morgan avec toi. Moi. Monsieur Ferguson et Gabriel. Je vous laisse le dernier nom de la liste qui est à l'autre bout de la ville. Nous, nous nous occupons des autres. – Le capitaine Patterson s'empara des deux transmetteurs qui étaient posés sur le poste de commande et en tendit un au sergent. – On garde le contact.

- C'est parti !  - Répondit ce dernier. »

Il se leva d'un bond et se dirigea vers l'armurerie.

 

 

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