ORIGIN

En eaux troubles

 

Staring:

Scott Speedman... Morgan

Heath Ledger... Gabe Patrick

Stewart... Fergus

Forbes March... Garret

Jennifer Garner... Eleanor

Elisha Cuthbert... Holly

 

Avec:

Vincent Ventresca... Lieutenant Boyle

Taye Diggs... Abrahams

 

Guest:

Emmanuelle Vaugier… Azucena

Sela Ward… La Reine Valleyra


Special guest:

Kathie Holmes… Janna

Orlando Bloom... Hayden

 

 

Dernièrement dans Origin :

Morgan lança l'explorateur. Une série de dossiers et de fichiers assemblés selon leurs liens de parenté apparut sur l'écran. Tous ou presque portaient un nom en référence à l'Atlantide. Cependant, un seul retint l'intention de l'archéologue : Atlant's graphs. [...] Kirsten qui avait une main posée sur le dossier de la chaise où était assis le jeune homme pointa du doigt le document intitulé Scans . [...] Le cri strident de Kirsten le tira de sa léthargie :

« - Là ! Reviens à la page précédente ! – Morgan obtempéra. – Regardes là, dans le fond, quelque chose à été entouré…

- Attends, je fais un zoom. – il fit glisser la loupe à l'emplacement indiqué par Kirsten et cliqua dessus. – Oui, C'est ça ! Regardes en dessous de la photo, il y a une légende… » [...]

Le professeur y expliquait comment il avait découvert le moyen de traduire cette mystérieuse langue. Sa première erreur avait été de penser qu'elle avait des similitudes avec le sumérien alors qu'en fait il s'agissait du contraire. C'était le sumérien qui présentait des similitudes avec elle.

 

 

Gabriel fixait simplement la couverture. C'était vraiment stupéfiant. Le sigle de la maison d'édition était un symbole atlante. Celui-là même qui avait une forme pyramidale, celui qui signifiait : clé.

Trouve la clé, Gabe… Destiné… Vers l'horizon… [...]

Il fallait qu'il trouve le siège de cette maison d'édition. C'était un signe.

------------------------------

Morgan choisit cet instant pour rejoindre sa compagne à leur table de restaurant  : [...]

- Eleanor… S'il te plait… - Répondit Morgan, embarrassé par les regards posés sur eux. – Il ne se passe rien. Rien du tout.

- Ne me prends pas pour idiote, s'il te plait ! – Il lui était impossible de se contenir. – Que tu ne me dises pas tout pour le moment, d'accord, je comprends. Mais j'en ai assez, assez que tu ne me parles plus ! Quelque chose ne tourne pas rond dans ce restaurant et tu l'as remarqué ! Alors… je t'en prie… dis-moi… - Son regard était devenu implorant, emprunt d'une insoutenable inquiétude.

 

 

Eleanor sortit tout son attirail de la boîte en carton et commença à disposer ses affaires.[...] Elle ne vit pas Garret entrer à son tour dans le local et sursauta au son de sa voix : [...]

« - Désolé… Je… Je ne savais pas que tu étais là… Je vais… te laisser tranquille. – Il tourna aussitôt les talons, tel un lâche prenant la fuite.

- Hé ! Mais c'est quoi le problème ? – Lâcha Eleanor qui n'avait pas l'habitude de laisser traîner les choses.[...] – Tu me vois et là… zou tu te défiles. [...] Avant ça, c'était Morgan qui agissait de façon étrange et maintenant toi.[...]

- Fais-nous juste confiance.

- Et comment puis-je avoir en confiance quand on ne cesse de me mentir… »

------------------------------

Une légère démangeaison à la tempe droite obligea Gabe à se gratter le front :

« - Aïe ! [...]

- Tu as tout de même eu beaucoup de chance. – Lui rappela Holly. – Tu aurais pu y rester. [...] La police avait conclu à un accident et toi… toi, un simple étudiant, tu as tout de suite su ! Comment ?! – Gabriel baissa la tête, le regard posé sur ses couvertures.[...]

- C'est un peu de hasard… et beaucoup de chance.

- Tu ne me feras pas avaler ça ! Tu as su qu'il s'agissait d'un incendie criminel, dès le moment où tu es passé près de cette porte…[...] N'empêche, je saurai le fin mot de cette histoire... – Murmura la jeune étudiante. »

 

 

Gabe poussa la porte battante et posa le pied dans cet endroit aux allures intemporelles. Il regarda autour de lui et repéra Holly qui l'attendait bien tranquillement à une table, plongée dans un bouquin volumineux. Elle leva la tête lorsqu'il s'installa dans le fauteuil jaune qui se trouvait juste en face :

« - Je suis au courant pour ton… accrochage avec Meredith et… le reste. [...]

- Je m'en tire avec une journée d'exclusion et un mois de mise à l'essai. [...]

- Je ne savais pas que tu savais jouer à karaté girl.

- Mais, il y a un tas de choses que tu ignores à mon sujet… [...] Et d'ailleurs, je suis sûre que c'est pareil pour toi. – Un lueur étrange était apparue dans le regard de la blondinette alors qu'elle prononçait cette phrase.

- De quoi tu parles ? [...] – Mais comment sait-elle ça ? C'est impensable ! [...]

- Figures-toi que le jour de la descente de flics, j'ai cru reconnaître l'ami de ton frère, Garret je crois, qui discutait dans un snack avec une fille qui ressemblait étrangement à la petite amie du patron de l'Underworld. [...] Et soudainement, après cette histoire, elle disparaît… »

 

------------------------------

------------------------------

 

Appartement des Oswald – Lawson

Les rideaux presque translucides de la chambre de Morgan et Eleanor s’élevèrent avec grâce au passage d’une légère brise qui vint terminer sa course dans la chevelure hirsute du jeune archéologue, donnant un mouvement aérien à ses mèches blondes dont l’aspect mouillé rehaussait la couleur. Le regard fixe, il regardait en direction de sa compagne, muet, épiant avec anxiété son visage inanimé dans l’espoir d’y voir apparaître une quelconque expression, même insignifiante. Il se mordit la lèvre inférieure, tant ce mutisme lui était insupportable. Pourquoi ne disait-elle rien ? Le prenait-elle pour un fou ? Il expira, ne sachant que faire d’autre. Cette minute d’attente n’en finissait plus et semblait ne pas vouloir s’achever. Il baissa les yeux. C’est alors qu’Eleanor fit deux pas dans sa direction et lui asséna une gifle magistrale, la plus douloureuse que Morgan n’ait jamais reçue. Un grand « clac » rompit le silence dans lequel la chambre baignait jusque là. Le jeune homme releva la tête et plongea son regard dans celui de sa fiancée. Ses yeux luisaient telles deux lames scintillant sous la lumière du soleil. Colère et tristesse s’y mêlaient, se livrant une bataille sans merci :
« - Tu m’as regardé dans les yeux et tu m’as juré qu’il n’y avait rien ! Rien ! ! Comment as-tu pu ? ! Je n’ai donc aucune considération à tes yeux ? ! Je ne compte pas ou bien… n’as tu simplement pas confiance en moi ? !… … - Eleanor secoua la tête, elle se sentait horriblement blessée et trahie. – Sans l’intervention de Garret, je crois… je crois que tu ne m’aurais rien dit… – Elle regarda alors Morgan dans le blanc des yeux. La colère avait laissé place à la déception. L’aîné des Oswald déglutit avec difficulté. Il ne savait que répondre.
- Je… Je…
- Non. Pas un mot. Je ne veux rien entendre. – Elle avait effectué un mouvement de la main à l’encontre de son vis à vis et parlait mécaniquement, de façon hachée, comme si elle se trouvait à des années lumières de lui. – J’ai juste… besoin de prendre l’air. »
Elle se détourna et sortit de la chambre sans même jeter un regard en arrière, laissant un Morgan complètement déstabilisé et anéanti. Il hésita longuement, avant de se décider lui aussi à lui emboîter le pas. Appuyé contre le mur du couloir, les bras et les jambes croisés, Garret tourna la tête à son arrivée. Quelques secondes auparavant, il avait aperçu Eleanor passer le seuil de la chambre et quitter l’appartement telle une furie, alors qu’il était plongé dans une étude sur les us et coutumes des peuples tribaux. Et, à en juger la mine déconfite de Morgan en cet instant, la confrontation avait dû s’avérer très probablement « apocalyptique » :
« - Alors ?
- A ton avis…
- Elle a sûrement mal digéré le fait que tu lui aies menti et qu’elle ait été la dernière à être mise au courant.
- Ouais… Bien résumé. – Morgan s’adossa à son tour contre le mur. – Je voulais simplement… la préserver.
- La préserver de quoi ? – Garret se redressa et vint faire à face à son ami. – Morgan, à partir du moment où tu lui as demandé de t’accompagner, tu l’as bel et bien impliquée. Et rien que pour ça…. Tu lui devais la vérité.
- Fffff… - Fit-il, las.
- Et tu veux que je te dise ? Tu devrais plutôt te demander si ce n’est pas toi que tu voulais préserver. A présent, tu n’as plus rien pour te raccrocher au passé… à la normalité. Alors… vas de l’avant !
- … Je vais te dire moi. Je préfère largement le Garret idiot impénitent… au Garret diseur de vérités. Au moins, il ne nous confronte pas à nous-même.
- Peut-être bien… Mais, se prendre une claque a parfois du bon. – Morgan leva la tête et fixa son ami. Il savait qu’il avait raison. – Tu veux que j’aille voir comment elle va ?
- Ce serait bien, oui. Parce qu’à l’heure actuelle, tu es le seul à pouvoir lui parler.
- Ne t’inquiètes pas, tout va s’arranger.»
Garret posa une main sur l’épaule de Morgan et le laissa seul face à ses démons.

 

Université LaFayette – Donahue Hall

Le ciel avait pris une couleur orangée alors que le soleil dardait ses derniers rayons sur la ville de Lawson. Assise derrière le pupitre de son bureau, Holly alluma distraitement la lampe qui se trouvait à ses côtés à l’aide de sa main libre, tandis que de l’autre, elle faisait glisser son stylo sur le papier. Quelqu’un frappa alors à la porte. Guère enthousiasmée par le fait qu’on vienne la déranger en plein labeur, la jeune fille maugréa quelques paroles incompréhensibles avant de se décider à se déplacer :
« - Oui, oui. J’arrive ! – Elle ouvrit la porte et fut stupéfaite de découvrir Gabriel sur le palier.
- Salut !
- Mais. Qu’est-ce que tu fais là ? !
- Merci pour l’accueil, ça fait plaisir. – Répondit Gabe en ébauchant une jolie grimace.
- C’est pas ce que je voulais dire, enfin… Je suis contente que tu sois là, mais je ne m’attendais pas… à te voir ici.
- Décidément, je devrais venir plus souvent, ça vaut le détour. – Le visage du jeune homme s’orna d’un large sourire devant le désappointement de son amie. – Holly. – Insista-t-il. – Je plaisante. Mff.
- Je sais… je… j’ai l’air d’une andouille. – Elle s’écarta pour le laisser passer et lui lança un regard dont elle avait le secret. – Allez, rentres gros bêta.
- Il t’en a fallu un temps pour te décider. – Elle lui rendit un sourire forcé que le jeune homme préféra ignorer en faisant un rapide tour d’horizon de la chambre. – Et ta camarade de chambrée ?
- Elle n’est presque jamais là. Autrement dit, c’est comme si je partageais la chambre avec… moi-même. – Gabe s’avança jusqu’au bureau sur lequel reposaient trois bouquins encore ouverts, une copie double déjà bien remplie et des stylos de tout genre. – Je te dérange peut-être ? – Il tourna la tête.
- Un chouïa. – Répondit-elle en rapprochant son pouce de son index pour illustrer ses propos. – Mais, maintenant que tu es là…
- Je vois… Je peux ? – Demanda-t-il en tirant la chaise vers lui.
- Je t’en prie. – Holly s’avança alors en direction du lit situé à gauche de la chambre et s’y laissa choir.
- Je sais que ça va te paraître bizarre, mais… Le livre que tu lisais hier, tu l’as eu où ?
- Dans une vieille librairie du centre ville. D’ailleurs, c’est là que j’achète tous mes livres. C’est curieux, mais j’adore cet endroit, il est tellement… pittoresque. Pourquoi tu t’intéresses à cet endroit ?
- Je voudrais m’acheter le même livre. Il avait vraiment l’air intéressant.
- La criminologie et maintenant le vaudou ?… – La jeune étudiante marqua une courte pause, le regard posé sur Gabe. – Ben dis-moi ! tu as des centres d’intérêts vraiment glauques toi.
- Et toi alors ? !
- C’est pour les besoins d’un reportage pour le cours de presse. On devait choisir un sujet relatif au folklore local.
- … D’accord, j’aurais mieux fait de me taire. Mais quand même, j’irais bien faire un tour à ta boutique. – Il avait haussé les sourcils et la regardait avec insistance.
- Ca ferme dans une heure et j’ai du travail.
- S’te plaît ? »
Le regard implorant de Gabe finit par faire craquer Holly qui accepta finalement de le conduire à la librairie. Cependant, tout ceci ne fit que conforter les soupçons de la jeune fille. Une aura de mystère planait tout autour de son nouvel ami qu’elle, Holly Jude, ne parvenait pas à cerner, et ça la rendait malade. Son cerveau marchait vite, plus vite que le commun des mortels. Alors, pourquoi ne parvenait-elle pas à mettre la main sur le morceau manquant du puzzle ? C’était à n’y rien comprendre. C’était forcément là, sous ses yeux. Elle devait trouver.

 

QG des mercenaires

Des gouttes de sueur perlaient sur le front et le long des tempes de Morgan qui, le visage fermé, frappait sans relâche le punching-ball qui lui faisait face, enchaînant coups de pieds sur coup de poings et coups de poings sur coups de pieds, encore et encore. Plus il tapait fort, plus sa rage se décuplait. Il n’avait plus qu’une envie, exploser cette saloperie de sac remplumé qui osait se dresser devant lui et lui barrer le passage. Alors qu’il donnait un énième coup de poing, une sensation étrange s’empara de lui, ses pieds semblaient baigner dans quelque chose de liquide. Il baissa les yeux et constata qu’il avait de l’eau jusqu’aux genoux. Il releva alors la tête tout doucement et regarda avec stupéfaction le spectacle qui s’offrait à lui. Il se trouvait sur le pont d’un immense bateau dont la proue, en partie recouverte par les flots, glissait millimètre par millimètre vers les profondeurs abyssales. Des gens complètement affolés courraient dans tous les sens, poussant des hurlements que Morgan ne pouvait entendre. Certains se jetaient à corps perdu par dessus bord, d’autres se laissaient tomber sur le sol, à genoux, priant, implorant leur dieu de leur accorder un salut perdu d’avance. Voir, mais ne rien entendre, voilà ce à quoi Morgan était condamné. Le poids de la vision n’en était que plus insupportable. C’était ce qui le terrifiait le plus. Figé sur place, il n’avait qu’une envie, fermer les yeux pour ne plus voir. Mais ce n’était pas son genre. Non. Il était de ceux qui ne pouvaient baisser les bras. Il prit donc son courage à deux mains et fit un premier pas, le plus difficile qu’il n’eut jamais à faire. Ensuite, il partit à la recherche d’un indice susceptible de l’aiguiller. Une personne passa à travers son corps à cet instant précis et lui coupa la respiration pendant une seconde à peine. Il n’avait jamais ressenti un tel froid, c’était la première fois. Il était littéralement transi. Mais il ne devait pas céder. Il tourna sur sa droite et vit un canot de sauvetage se détacher pour tomber à l’eau. Il leva la tête vers la droite. Un panneau lumineux indiquait qu’il était 19h00. Morgan cligna des yeux et se retrouva face à son punching-ball. Encore sous le choc de sa vision, il mit un moment avant de reprendre pleinement conscience. Il n’avait jamais eu une vision aussi détaillée. C’était la première fois, comme si il avait assisté à cet événement en temps réel. Un éclair traversa alors ses yeux azurs et il jeta un œil à sa montre. Elle affichait 19h01.

 

Générique

 

Chapitre 1 >>> >>>