ORIGIN

Des morceaux du puzzle

 

 

Staring:

Scott Speedman… Morgan

Heath Ledger… Gabe

Patrick Stewart… Fergus

Forbes March… Garret

Jennifer Garner… Eleanor

Elisha Cuthbert… Holly

 

Avec:

Viggo Mortensen... Capitaine Patterson

Shawn Ashmore… Ronan

Taye Diggs… Abrahams

Andrea Parker… La femme mystérieuse

Linda Hamilton… Doyenne Sullych


Guest:

Penny Johnson Jerald… Chandra Dusquênes/La sorcière vaudou

Christy Carlson Romano… Willemmina

Sean Connery… Le père de la femme mystérieuse

Carmine Giovinazzo… Inspecteur Kyle Andrews

Kate Beckinsale… Kirsten

 

 

Dans les épisodes précédents :

Les mains bien en vue, Morgan et Gabriel s'avancèrent petit à petit, puis s'arrêtèrent subitement :

« - Vous vous foutez de moi ou quoi !! - S'énerva le soldat de Pandora qui les menaçait.

-  Non, non, pas du tout. – Répondit Morgan. – Mais à votre place, je lâcherais mon arme. – Il indiquait du doigt le dessus de son épaule.

-  Et vous croyez que je vais tomber dans le panneau ? !

-  Vous feriez bien, oui. »

La voix sèche qui venait de répondre, provenait de derrière son dos. Il tourna la tête mais n'eut pas le temps d'appuyer sur la gâchette. Une balle venait de se loger entre ses deux yeux. Il s'étala de tout son long, face contre terre, sur la dalle en béton, raide mort. Le capitaine Scott Patterson, l'homme qui venait de l'abattre froidement s'adressa aux garçons :

« - Messieurs, je crois que nous sommes arrivés à point nommé. »

---

Les doigts de Gabriel rebondissaient avec dextérité sur les touches du clavier de son ordinateur portable. [...]La porte de la cuisine s'ouvrit soudain et Gabe porta son attention sur le nouvel arrivant :

« - Bonjour Fergus. [...] Mais dîtes-moi… - Il regardait son domestique avec une étrange expression. – Vous étiez encore avec Patterson ? Qu'est-ce que vous manigancez tous les deux ? »

---

Le lieutenant Boyle, accoudé au panneau de contrôle de l'unité centrale du bunker, était tourné en direction de Fergus et des frères Oswald. [...] A l'écran le croquis d'une créature à l'apparence humaine pourvue de pieds et de mains palmées venait de s'afficher : [...]

« - Un syren. [...] Ils sont très puissants . [...]

- Je préconise plutôt la prudence. - Fit Morgan. [...]

- Je suis de l'avis de Monsieur Morgan. – Intervint Fergus. – Scott… Le capitaine Patterson et le sergent Erickson étant absents, je pense qu'il nous faudra vraiment redoubler de prudence et je ne saurai jamais assez insister là-dessus. »

______________________________

 

Morgan déglutit difficilement et s'agenouilla auprès du corps sans vie. [...]

« - Ne faites plus un geste ! – Lui ordonna une voix féminine.[...]

 - Ecoutez. Je ne suis pas armé. J'avais rendez-vous avec le Professeur Covington. [...] Je m'appelle Morgan Oswald. » [...]

La jeune femme l'observa encore un instant, puis abaissa son arme. [...]

« - Je m'appelle Kirsten. Il m'avait dit qu'il vous attendait. »

______________________________

 

Quelque peu groggy par la douce chaleur qui s'était installée dans le grand salon, Gabriel sentit ses paupières se faire lourdes et son esprit s'embrumer. Très vite, il perçut le son, lointain, d'une voix féminine presque inaudible. Elle semblait l'appeler, le connaître, mais il ne parvenait pas à tout comprendre.

Gabe…. Gabe… Le temps est venu… Un danger… Aies confiance… [...]

Morgan attrapa la veste en cuir posée sur son siège de bureau, éteignit la lumière et ferma la porte. C'est alors qu'il la vit, à l'autre bout du couloir, cette femme aux longs cheveux noirs, toute vêtue de blanc. Elle le regardait sans mot dire, l'air triste. Morgan rencontra son regard, d'un bleu profond, vibrant, hypnotique. Il se sentait bien, en harmonie avec le monde qui l'environnait. Puis, un voile noir s'abattit. Le froid, l'angoisse s'emparèrent de lui. Il se trouvait dehors, sous la pluie et des éclairs zébraient le ciel. Une lumière vive l'aveugla, soudain. Il baissa la tête, pour constater qu'un mince ru de sang coulait le long de ses pieds.

---

Au fond du puit, Gabe se débattait comme un diable pour essayer de revenir à la surface . [...] Ses yeux se fermèrent doucement et bientôt son cœur cessa toute activité. [...] Une voix survenue du néant s'éleva alors dans l'esprit du jeune homme.

Gabriel, il est l'heure !

______________________________

 

Une légère démangeaison à la tempe droite obligea Gabe à se gratter le front :

« - Aïe ! [...]

- Tu as tout de même eu beaucoup de chance. – Lui rappela Holly. – Tu aurais pu y rester. [...] La police avait conclu à un accident et toi… toi, un simple étudiant, tu as tout de suite su ! Comment ?! – Gabriel baissa la tête, le regard posé sur ses couvertures.[...]

- C'est un peu de hasard… et beaucoup de chance.

- Tu ne me feras pas avaler ça ! Tu as su qu'il s'agissait d'un incendie criminel, dès le moment où tu es passé près de cette porte…[...] N'empêche, je saurai le fin mot de cette histoire... – Murmura la jeune étudiante. »

 

Holly fixait l'écran de son portable. [...] Elle se reporta au champ objet du message et inscrivit : Morgan et Gabriel Oswald ?

______________________________

 

Morgan lança l'explorateur. Une série de dossiers et de fichiers assemblés selon leurs liens de parenté apparut sur l'écran. Tous ou presque portaient un nom en référence à l'Atlantide. [...] Le cri strident de Kirsten le tira de sa léthargie :

« - Regardes là, dans le fond. [...] Morgan fit glisser la loupe à l'emplacement indiqué par Kirsten et cliqua dessus.

- Oui, C'est ça ! Regardes en dessous de la photo, il y a une légende… » [...]

Le professeur y expliquait comment il avait découvert le moyen de traduire cette mystérieuse langue. Sa première erreur avait été de penser qu'elle avait des similitudes avec le sumérien alors qu'en fait il s'agissait du contraire. C'était le sumérien qui présentait des similitudes avec elle.

---

Morgan sortit le parchemin d'Allilayah de son étui et le tendit à Janna. [...]

« Je crois être en mesure de traduire cette partie-ci. – Morgan se pencha au-dessus de son épaule et s'intéressa à la ligne qu'elle pointait du doigt. [...] – Il est question d'un danger ou… plus précisément d'une menace. Ces signes là signifient la colère… et associés à ceux-ci, qui veulent dire vengeance, on peut imaginer qu'il s'agit d'un avertissement. Mais quelle est exactement cette menace, je ne saurais dire… »

---

Gabriel fixait simplement la couverture. C'était vraiment stupéfiant. Le sigle de la maison d'édition était un symbole atlante. Celui-là même qui avait une forme pyramidale, celui qui signifiait : clé.

Trouve la clé, Gabe… Destiné… Vers l'horizon… [...]

Il fallait qu'il trouve le siège de cette maison d'édition. C'était un signe.

---

Holly ouvrit la porte et fut stupéfaite de découvrir Gabriel sur le palier. [...]

« - Le livre que tu lisais hier, tu l'as eu où ?

- Dans une vieille librairie du centre ville. » [...]

Holly et Gabe traversèrent la chaussée pavée dans la pure tradition française, croisant par la même un couple de retardataires qui sortait d'une boutique, et s'engagèrent dans la petite artère. La Librairie Samedi se trouvait tout au fond du cul-de-sac.

______________________________

______________________________

 

 

Librairie Samedi – Lawson

Des bougies de couleurs variées, dont les flammes projetaient leurs ombres vacillantes sur les murs blanc cassés d'une petite boutique, étaient disposées aux quatre coins de la large pièce, lui conférant une atmosphère aux notes mystiques. Des rangées d'étagères, remplies d'ouvrages poussiéreux et de tout un bric à brac folklorique, faisaient face à un comptoir en bois ancien où une espèce de grande gigue mal fagotée était accoudée, le nez dans un de ces magazines typiques pour adolescentes boutonneuses. La clochette de la porte d'entrée tinta et la jeune fille à l'allure disgracieuse leva ses grands yeux vides sur le nouvel arrivant. Gabe se tourna vers elle et fit quelques pas en direction du comptoir :

« - Bonjour ! Je ne sais pas si vous vous rappelez de moi… Mais, je suis venu ici il y a quelques jours de ça, dans l'espoir… dans l'espoir d'obtenir des renseignements sur… ceci. – Il lui montra le livre qu'il avait emprunté à Holly et pointa son index sur le logo de la maison d'édition.

- Ouais, j'me souviens. – Répondit l'adolescente sur un ton monotone. – Je vais voir si la patronne est là.

- Ce serait gentil, merci. »

La gamine se retira et laissa Gabe errer au milieu des allées. Cette jeune fille n'était vraiment pas loquace et encore moins aimable. Il se demandait ce que Holly pouvait bien trouver à ce magasin miteux. Des livres aussi vieux que le monde lui-même, des bocaux renfermant des substances à l'apparence douteuse et des objets sans aucun intérêt, non, il ne comprenait pas. Alors qu'il atteignait le fond de la pièce, il remarqua à l'angle, un rideau de perles tiré qui dissimulait un petit escalier en colimaçon :

« - Je peux vous aider ? – Gabe sursauta au son de cette voix qui s'était élevée dan son dos. Il se retourna et tomba nez à nez avec une femme noire qui portait un foulard, en guise de bandeau, sur d'épais cheveux crépus, probablement lissés au fer. Mais ce qu'il ignorait, c'était qu'il s'agissait, en fait, de la sorcière vaudou que son frère avait affrontée quelques semaines plus tôt.

- Euh… Bonjour… Madame. Vous êtes, probablement, la gérante ?

- C'est exact. Chandra Dusquênes. Et vous le jeune homme dont Willemmina m'a parlé, celui qui s'intéresse à la maison d'édition que j'ai créé ?…

- En fait, je m'intéresse surtout au logo que vous avez choisi pour votre maison d'édition. – La femme à la peau sombre le fixa longuement avant de se résoudre à prendre la parole. La façon dont elle le dévisageait, électrisa pour un bon moment la colonne vertébrale de Gabe.

- Que souhaitez vous savoir au juste ?

- Je suis étudiant en art et… comment dire… j'ai une véritable passion pour la calligraphie. Et votre logo, sa forme, ses traits, enfin… tout me fait penser à un caractère en cunéiforme. Alors, j'aurais aimé savoir de quelle langue ancienne vous vous êtes inspirée car… cette écriture ne me dis rien. – La propriétaire du magasin continuait de regarder étrangement le jeune homme et lui se sentait de plus en plus mal à l'aise. Il cacha dans ses poches de pantalon ses mains moites.

- Je ne me suis inspirée d'aucune forme d'écriture. Ce dessin est tout droit sorti de mon imagination. – Répondit simplement la femme sur un ton neutre.

- Vraiment ? J'aurais pourtant juré… c'est si ressemblant… Je crois que… je vais continuer à jeter un œil.

- Mais je vous en prie. »

La propriétaire de la Librairie Samedi s'en retourna au comptoir où l'attendait la dénommée Willemmina tandis que Gabe poursuivit sa visite des divers rayons. Cependant, il ne put s'empêcher de jeter une nouvelle fois un regard sur le rideau de perles. Il avait ce sentiment persistant que quelqu'un ou quelque chose l'appelait. Après tout, ce n'est pas comme si c'était la première fois que les murs me parlaient… Je dois en avoir le cœur net.

 

Appartement des Oswald

L'eau ruisselante qui jaillissait de la pomme de douche se déversait avec force dans un effluve de vapeur, de minces filets embrassants chaque sillon, chaque courbure des deux visages joints l'un à l'autre par un baiser passionnel. De fines gouttelettes effleuraient leurs lèvres entremêlées et frémissantes de désir pour finir leur course sur le bord inférieur de leurs lèvres où elles disparaissaient sous le nouvel assaut des deux amants. Morgan abandonna progressivement la bouche de sa bien aimée pour se réfugier au creux de son épaule où il couvrit de baisers son cou si délicatement parfumé. Ses mains glissèrent des épaules d'Eleanor pour parcourir dans une caresse la voûte de son dos tandis qu'il s'attaquait à l'autre côté de son cou. La jeune femme attrapa alors son compagnon par les cheveux et tourna la tête de telle façon qu'elle puisse lui mordiller le lobe de l'oreille. Morgan gloussa légèrement et émit un large sourire :

« - Alors on veut jouer à ça, hein ?

- Je n'attends même que ça… - Lui répondit Eleanor en lui lançant un regard sans aucune ambiguïté et un levant l'un de ses sourcils. »

Morgan s'empara à nouveau de sa bouche et leurs langues entamèrent une danse endiablée. Eleanor lui avait tellement manqué. Sentir le contact de sa peau, la chaleur de ce corps pressé tout contre lui, il avait presque oublié ce que c'était. Il avait besoin d'Eleanor, plus que jamais. En cet instant, elle était tout, son tout. Emportée par ce nouvel élan, la belle égyptologue s'agrippa au cou de son amant et l'étreignit par la taille avec ses jambes. Qu'elle pouvait aimer cet homme. De toute sa vie elle n'avait jamais aimé quelqu'un comme lui. Elle l'aimait parce qu'il était tout simplement lui, Morgan, avec ses défauts et ses qualités. Alors, partager cet instant de pure et parfaite intimité, c'était lui montrer combien elle l'aimait, combien il comptait. Il n'était plus question de dresser ni barrières ni remparts, elle capitulait, s'abandonnait corps et âme. Cette étreinte était de loin la plus exaltante qu'ils n'aient jamais eu et ça, ils en étaient l'un comme l'autre pleinement conscients.

 

Librairie Samedi

L'index glissant sur les tranches des livres qui se succédaient sous ses yeux, Gabe répétait à haute voix les titres qu'il y lisait :

« Le Grand Livre de Nout… La neuvième porte… Sortilèges et enchantements… Vampire… Immuno-démonologie… - Le jeune homme s'immobilisa afin de suivre du regard cette rangée de livres qui n'en finissait pas, puis inclina la tête d'un air étonné – Finalement… cette boutique n'est peut-être pas aussi creuse que je me l'imaginais. « 

Il reprit sa visite de l'étage supérieure de la petite librairie pour arriver dans une allée perpendiculaire à toutes les autres. Là, il s'arrêta brusquement. Quatre grandes armoires en désastreux état, vermoulues, couvertes de poussière et de toiles d'araignées, lui faisaient face. Quoique lugubre, cette boutique lui semblait pourtant parfaitement entretenue. Alors, pourquoi ne pas s'être débarrassé de ces horreurs qui menaçaient de s'effondrer ?

« Beurk ! – Fit le jeune étudiant dans une moue. »

Il regarda un peu partout autour de lui, puis estima qu'il n'avait plus rien à faire ici. Aucune voix ne s'était manifestée et la sensation qu'il avait éprouvée plus tôt n'était pas reparue. Alors qu'il entamait son demi-tour, Gabe fut pris d'un léger malaise comme si quelque chose cherchait à le retenir. Il avait ce sentiment que le sol houlait sous ses pieds et qu'il allait l'avaler au moindre mouvement de plus. Sa tête, remplie de parasites, bourdonnait et bourdonnait. Il devait rester là, c'était une évidence. A peine avait-il accepté l'évidence que le silence se fît. Puis il sentit un souffle frais et léger l'envelopper des pieds à la tête. Sa complainte résonnait à ses oreilles telle un murmure.

Le Pouvoir…. La source du pouvoir…

Gabe tourna alors lentement la tête et fixa, l'œil brillant, cette cinquième commode qui venait de jaillir d'il ne savait où, au beau milieu des quatre autres. Le cadet des Oswald se dirigea vers la fameuse armoire et cramponna les deux poignées. La douce litanie qu'il avait perçue provenait de ce meuble. Tout son être l'intimait, le poussait à ouvrir ces battants, ce qu'il fit. A l'intérieur, un long écrin de velours aux bordures dorées reposait sur une étagère. Le jeune homme l'ouvrit aussitôt, mu par une force inconnue :

« Mon dieu… »

 

Vue sur la mer – Endroit inconnu

De grands yeux bleus, si lumineux qu'ils en paraissaient presque irréels, sillonnaient l'immensité de l'océan qui se déployait au-dessous d'eux. Les pieds nus dans l'herbe verdoyante de la falaise le surplombant, une femme dont les longs cheveux noirs épousaient avec délicatesse les courbures de son dos dégagé jusqu'à la naissance de ses reins et vêtue d'une longue robe à traîne blanche, se tenait au bout de la jetée. Elle abaissa son magnifique regard azur et se retourna. La femme mystérieuse, qui était apparue tant de fois à Morgan et murmurait à l'oreille de Gabriel, arborait une mine soucieuse :

« Gabe… Pourquoi ne m'entends-tu plus ? »

 

Générique

 

Chapitre 1 >>> >>>